Béziers, Rue Barbès, Descente Saint-Jacques, Rue Charles Labor, Aquarelle, 2020
J’aime les façades défraîchies qui portent l’empreinte des vies passées, les asymétries, raccords et imperfections qui font le charme des villes du sud. En flânant le nez en l’air, on glane des indices, on perçoit des messages subliminaux : l’entrée des bains douches aujourd’hui disparus, une réclame oubliée sur un mur, comme un poème : “Beurrerie moderne”. À l’heure des leds et des jeux de mots vaseux, les enseignes décaties de la Ruche du midi ou du Petit foudre me font rêver. Lorsque le soleil tape, les cordes à linge, les ferronneries et les gouttières accrochent la lumière, faisant jouer les ombres dans des dessins subtils. Les génoises, deux ou trois rangées de tuiles en saillie, couronnent les façades avec coquetterie. Ces vieilles bâtisses aux volets de bois plein et aux murs épais rafistolés au gré du temps et des usages me rassurent.
Béziers, Rue du puits de la courte, Les Allées Riquet, Rue du Touat, Brou de noix et aquarelle, 2013
Les Toits de Béziers, huile sur bois